Hughes – La fête du Travail marque des développements importants et souligne les défis actuels

La fête du Travail est à nos portes, marquant la fin des vacances scolaires et le virage inévitable vers l’automne. Bien qu’il soit facile de se concentrer sur le jour férié, il est également important de se rappeler qu’il célèbre de nombreuses campagnes qui ont contribué à façonner nos milieux de travail modernes de maintes façons remarquables.

Des défilés de la fête du Travail et des festivités ont lieu dans de nombreuses collectivités au cours de la longue fin de semaine. Les célébrations nous rappellent l’histoire de la fête du Travail, alors que les travailleurs se sont battus pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, et que ces luttes se poursuivent encore aujourd’hui. Lorsque nous célébrons cette journée, nous nous souvenons de victoires importantes comme la semaine de travail de cinq jours, les mesures et les droits en matière de santé et de sécurité de même que les salaires équitables. Toutefois, on reconnait qu’il y a toujours de nouveaux défis à relever pour le mouvement et des problèmes permanents qui demeurent non résolus.

Les difficultés récentes à négocier un nouveau ALENA et les effets négatifs des guerres commerciales qui ont suit sont de bons exemples de la façon dont les problèmes peuvent survenir de façon inattendue. Alors que les droits de douane sur l’acier et l’aluminium ont mis le problème en branle, le différend s’est étendu à d’autres secteurs et menace les emplois des deux côtés de la frontière. Si cette question n’est pas résolue, elle pourrait interrompre davantage les chaînes d’approvisionnement et s’étendre à d’autres secteurs. Cela met à l’épreuve la capacité du Canada à favoriser le maintien de ces secteurs vitaux pendant que l’on cherche de nouveaux marchés pour s’assurer que les mises à pied ne sont que temporaires.

En plus des nouveaux défis, il y en a qui ont été plus difficiles à relever et qui demeurent importants pour les travailleurs, comme l’équité salariale. Il s’agit d’un problème permanent qui est injuste et qui empêche le Canada d’avoir une économie plus dynamique. Malgré des gains significatifs au travail, les femmes sont encore sous-payées dans leur ensemble. Bien qu’il soit tentant de penser que ce problème touche que les autres pays, les Canadiennes ne gagnent en moyenne que 72 cents pour chaque dollar gagné par les hommes.

Les syndicats sont également champions des questions sociales et utilisent leur voix collective pour soutenir les campagnes à ce sujet. Cette année, le Congrès du travail du Canada a publiquement demandé que soit prolongée l’enquête publique sur les femmes autochtones assassinées et disparues, que le régime public d’assurance-médicaments soit complet et que le Canada offre un refuge aux demandeurs d’asile qui sont laissés pour compte par le système américain.

Malgré l’importante contribution du mouvement syndical à la société, il doit constamment se défendre contre les politiciens qui s’opposent aux droits collectifs. Ces dernières années, de nombreux États américains ont adopté une « loi sur le droit au travail » qui fragilise les syndicats et rend la syndicalisation beaucoup plus difficile pour les travailleurs. Jusqu’à maintenant, le Canada a été épargné par cette évolution, mais la menace de s’orienter vers ce type de régime est toujours présente puisque certaines des tendances que nous observons aux États-Unis finissent par se frayer un chemin au Canada.

Sans les syndicats, qui sait où nous serions. Ils ont joué et continuent de jouer un rôle de premier plan dans l’amélioration de notre niveau de vie et de nos conditions de travail pour tous les travailleurs. C’est pourquoi il est important de réserver une journée pour célébrer cet héritage ainsi que le travail accompli pour faire face à la nature changeante de notre main-d’œuvre moderne.