Quand on parle de soins de santé dans le Nord, le gouvernement Ford doit rendre les dépenses budgétaires logiques

Avec le début de la session législative, j’ai hâte de présenter mon projet de loi privé, la Loi de 2022 sur le comité consultatif des subventions aux résidents du Nord de l’Ontario pour frais de transport à des fins médicales (Projet de loi 13), à l’assemblée le 22 février. Nos électeurs savent déjà à quel point nous recevons des appels concernant cette subvention, mais plus généralement sur l’accès aux soins de santé à travers la circonscription.

Chaque nouvelle session, je porte les histoires des citoyens d’Algoma-Manitoulin jusqu’aux couloirs de Queen’s Park et je les démontre aux législateurs. Là où les lignes de parti et les élections peuvent faire perdre de vue l’essentiel, je trouve que le témoignage de ceux qui sont confrontés tous les jours à la politique gouvernementale est souvent l’argument le plus convaincant pour un changement significatif.

Je voudrais partager avec vous l’une de ces histoires aujourd’hui; Richard et Jane de Manitouwadge luttent contre le cancer, ils ont été référés pour un traitement vital à l’hôpital Sunnybrooke à Toronto par leur docteur. Cela consiste de traitement qui dure deux heures, cinq jours par semaine, pendant six semaines. Pour vous donner une idée de la distance, on parle de plus de 1000 kilomètres et près de douze heures en route. Alors que Jane et Richard ont demandé le remboursement des frais de logements pour ces six semaines, ils ont été surpris de découvrir qu’ils avaient été remboursés de moins de 15 % de leurs coûts réels. Comme vous pouvez l’imaginer, un séjour de 6 semaines à Toronto, ça ne vient pas bon marché.

En gros, selon les lignes directrices du Programme de subventions aux résidents du Nord pour frais de transport à des fins médicales, Richard et Jane étaient censés rentrer chez eux les fins de semaine, alors que Richard devrait plutôt se reposer après une semaine de traitement épuisant. Dans ce cas, la subvention n’a pas rempli son objectif, laissant Jane et Richard non seulement avec le fardeau émotionnel et physique de la maladie, mais maintenant aussi avec un nouveau fardeau financier pour accéder aux soins auxquels ils ont droit. Il n’y a aucune situation où que le gouvernement fait demande de conduire plus de 24 heures au cours d’un fin de semaine, tout en suivant un traitement vital pour le cancer.

Le Projet de Loi 13 représente une opportunité pour un changement significatif. En établissant un comité composé de résidents qui dépendent directement du Programme de subventions, ainsi que de professionnels de la santé du Nord, nous pouvons nous assurer que les politiques et programmes sont ancrés dans les expériences vécues par ceux qui sont les plus touchés. Ce comité sera le lien déterminant entre les besoins des communautés du Nord et les Législateurs à Toronto, offrant des perspectives et des recommandations qui reflètent les réalités des soins de santé dans le Nord.

Autant que le gouvernement Ford souligne la responsabilité fiscale, il a tout en même temps négligé leurs responsabilités d’investir dans l’infrastructure et les services de santé du Nord de l’Ontario. Dans sa totalité, l’Ontario possède de meilleurs spécialistes au monde pour les maladies et affections complexes rares. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que chaque hôpital de la province dispose de neurochirurgiens radiologiques ou de cardiologues pédiatriques, en plus de leurs départements et laboratoires associés. Il y aura toujours un besoin pour les Nord-Ontariens de voyager occasionnellement pour recevoir des soins, et ils ne devraient pas avoir à risquer l’insolvabilité pour accéder à ce droit.

Quand il s’agit de soins typiques, comme la dialyse, la chirurgie de routine, ou les injections, il n’y a aucune raison que les Ontariens se trouvent sur l’autoroute pendant des heures juste pour accéder aux soins essentiels, surtout sans un remboursement équitable. Le financement de nos hôpitaux du Nord reste statique à seulement 2 % d’augmentation annuelle. Avec cela seulement, les coûts croissants, les nouveaux mandats et la privatisation érodent rapidement le nombre et la qualité de services que nos hôpitaux peuvent fournir. Bien que nous comprenions qu’avec le privilège de la beauté naturelle et des paysages tranquilles viennent certains défis, les gens du Nord de l’Ontario ne devraient pas avoir à risquer de se passer des soins essentiels qui étaient autrefois accessibles dans le Nord.

Il est essential que le Gouvernement reconnaît les besoins de tous les Ontariens et respecte l’expertise des professionnels de la santé et des patients du Nord. Il doit non seulement repenser sa position sur la privatisation, mais aussi s’engager dans un modèle de financement durable qui soutient l’expansion et l’amélioration des services dans le Nord.

Les conséquences de l’inaction sont ressenties le plus par ceux qui sont contraints de voyager pour recevoir des soins. Le gouvernement Ford doit reconnaître que la mesure de la bonne gouvernance ne se trouve pas dans les surplus budgétaires, mais dans la santé et le bien-être de ses citoyens, quel que soit leur code postal. Investir dans les soins de santé, en particulier dans les régions comme le Nord de l’Ontario, n’est pas seulement une obligation morale, mais une condition préalable à une province saine et prospère.

En tant que député d’Algoma-Manitoulin, je m’engage à défendre les droits de mes électeurs et à pousser pour une politique qui garantit que personne n’est oublié dans notre système de santé. Les soins de santé sont un droit, et non un privilège.

C’est pourquoi je demande à mes collègues à Queen’s Park de voter en faveur du Projet de Loi 13 le 22 février, et j’invite tous mes concitoyens du Nord de l’Ontario d’exiger ce gouvernement qu’il fasse ce qu’il faut et investis dans les soins de santé publique.

Comme toujours, vous pouvez contacter mon bureau concernant ces questions ou toute autre affaire provinciale par courriel à [email protected] ou bien par téléphone à 1-800-831-1899

Michael Mantha