Vérification auprès des hôpitaux D’Algoma-Manitoulin

Nous sommes maintenant entrés dans la période du calendrier législatif où les députés sont de retour dans leur circonscription pour une durée prolongée. Le gouvernement Ford a suspendu l’Assemblée législative une semaine plus tôt que prévu en décembre, ce qui signifie malheureusement que le projet de loi que je devais présenter pour améliorer le Programme de subventions accordées aux résidents du nord de l’Ontario pour frais de transport à des fins médicales devra maintenant attendre jusqu’au 22 février.

Mis à part les retards dans le processus, je suis toujours heureux d’avoir la chance de faire plus de travail à Algoma-Manitoulin. Pendant les vacances hivernales, mes bureaux demeurent ouverts à Elliot Lake et à Toronto. Je profite de l’occasion pour me rendre dans des collectivités de toutes les parties d’Algoma-Manitoulin afin de pouvoir rencontrer des résidents et des groupes communautaires pour discuter d’enjeux provinciaux.

En décembre, j’ai profité des vacances législatives pour visiter les hôpitaux d’Algoma-Manitoulin et rencontrer les équipes de direction de chaque collectivité. En tant qu’élu, j’essaie toujours de rester à jour avec les hôpitaux dans la circonscription. Toutefois, il était urgent que ces réunions se déroulent le plus tôt que possible, compte tenu du récent rapport du vérificateur général sur l’état des soins de santé dans le nord de l’Ontario.

De nombreux lecteurs de cette chronique sont au courant du rapport de la vérificatrice générale, qui illustre clairement le sous-financement, le manque de personnel et la détérioration des hôpitaux des petites collectivités rurales du Nord. Bien que les questions qu’il exposait ne soient pas nécessairement nouvelles, la portée et la profondeur du problème décrit étaient plus qu’un peu préoccupantes. Le rapport a fait un excellent travail d’évaluation de la situation de la région et des luttes générales des hôpitaux publics du Nord de l’Ontario. Certaines de mes récentes chroniques se sont concentrées sur le rapport, et j’encourage les lecteurs à se référer à mon article du 8 décembre pour ces détails   (disponible sur michaelmantha.com).

Mais comme nous le savons tous, il y a toujours plus à l’histoire, et chaque communauté fait face à des défis qui lui sont spécifiques à eux.

À bien des égards, la crise décrite dans le rapport du vérificateur est particulièrement pire pour les hôpitaux d’Algoma-Manitoulin parce qu’elle est composée de tant de petites collectivités et de collectivités rurales. Nos hôpitaux reçoivent moins de financement du gouvernement de l’Ontario en raison de leur taille. Cependant, compte tenu de leur distance par rapport aux grands centres urbains, ils sont obligés de faire face à des situations beaucoup plus complexes.

Par exemple, avoir à embaucher une infirmière de l’agence pour s’assurer que leur site est correctement doté en personnel. Pour n’importe quel hôpital, cela signifie payer un salaire supplémentaire de deux à trois fois plus élevé pour les mêmes services. Cependant, dans un hôpital rural, cela signifie aussi payer un supplément pour le transport et le logement ainsi que former ce personnel sur la façon de fonctionner avec les ressources limitées disponibles dans les petites communautés.

Le recrutement de personnel pour travailler dans nos hôpitaux en raison de l’éloignement perçu est un défi important auquel nos hôpitaux sont confrontés. Mais à cela s’ajoute le défi de s’assurer que les patients ont facilement accès aux soins dont ils ont besoin lorsque de tels traitements ne sont généralement pas disponibles dans les petits établissements. Ceux qui ont dû se déplacer pour se faire soigner connaissent le fardeau financier que représente le paiement de l’essence et de l’hébergement. Pour les patients qui ne peuvent pas conduire ou qui sont en soins hospitaliers, cela est répercuté sur le budget de l’hôpital. Encore une fois, ce coût supplémentaire n’est pas reconnu ou compensé par le Ministère.

Les hôpitaux ne sont pas non plus remboursés pour des programmes ou des normes que le ministère exige. Par exemple, le Ministère a jugé obligatoires la mise en œuvre et la normalisation des dossiers de santé électroniques (DSE). C’est une excellente initiative en théorie. Cependant, on s’attend à ce que les hôpitaux allouent des millions de dollars en ressources et temps pour le mettre en œuvre et s’assurer que le personnel est formé pour l’utiliser. Il y a aussi des projets d’immobilisations comme l’achat d’imagerie diagnostique, la réparation d’infrastructures, le remplacement de meubles, etc. Ceux-ci ne sont pas financés directement par le Ministère, mais plutôt par le budget de l’hôpital.

Le Ministère refuse de reconnaître que les budgets des hôpitaux dans les régions rurales du nord de l’Ontario sont limités. Le Ministère demeure inébranlable en matière de financement, n’offrant qu’une augmentation annuelle de 2 %. Tout Ontarien rationnel se rendra vite compte que cela ne correspond même pas au taux d’inflation qui a augmenté le coût d’exploitation dans notre province.

Dire que les hôpitaux publics d’Algoma-Manitoulin seront bientôt à un point de rupture ne serait pas une réaction exagérée. C’est l’occasion pour le gouvernement de reconnaître ce problème et de corriger avant qu’il ne soit trop tard avec l’arrivée du budget du printemps.

J’encourage tous les citoyens de notre circonscription ou de n’importe où dans le nord de l’Ontario à prendre le temps d’écrire au ministère avant les consultations budgétaires du gouvernement. Vous pouvez envoyer un courriel à [email protected] ou écrire une lettre au ministre à l’adresse suivante :

L’honorable Peter Bethlenfalvy
Ministre des Financesc/o Secrétariat du budget
Édifice Frost Nord, 3e étage
95, rue Grosvenor
Toronto (Ontario) M7A 1Z1

Pour ma part, c’est une question que je ne laisserai pas passer inaperçue à l’Assemblée législative, et je m’assurerai que les réalités de la vie à Algoma-Manitoulin sont entendues et de continuer à travailler pour le Nord de l’Ontario à Queen’s Park au cours de la nouvelle année.

Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de ces questions ou de toute autre question provinciale. Vous pouvez joindre mon bureau de circonscription par courriel à [email protected] ou par téléphone sans frais au 1-800-831-1899.

Michael Mantha