La plupart d’entre nous, à un moment ou à un autre, se sont retrouvés dans une situation que nous pensions sans aucun doute improbable ou peut-être une situation que nous ne pourrions même jamais imaginer. En ce moment, j’ai l’impression d’être dans l’un de ces moments surréalistes que je n’aurais pas pu imaginer il y a dix ans, et si on me l’avait demandé, j’aurais dit que c’était très improbable.
Pourtant, me voici, un député provincial, qui doit défier un gouvernement qui semble s’être penché sur les principes de la démocratie. Je continue à obtenir envie de me pincer pour voir si tout cela est réel.
En novembre 2022, le gouvernement Ford a adopté le projet de loi 3, la Loi sur les maires forts, la Loi sur la construction de logements et le projet de loi 39, La Loi sur l’amélioration de la gouvernance municipale. Le premier ministre Ford a présenté ces lois dans le cadre du plan du gouvernement visant à s’attaquer aux problèmes de logement de longue date et en expansion de l’Ontario. Les analystes affirment que l’Ontario n’a pas assez de logements pour accueillir notre population actuelle, sans parler de notre population future, qui continue de croître à mesure que nous accueillons les nouveaux arrivants dans notre pays. La pénurie de logements a entraîné une montée des coûts de logement et des loyers.
Les lecteurs de cette chronique se souviendront qu’il y a deux semaines, j’ai écrit sur la façon dont la démocratie est censée fonctionner. Ce que je voulais dire, c’est que le succès d’un gouvernement démocratique et le besoin de la population sont relatifs à la mesure dans laquelle les citoyens sont impliqués. Encourager les citoyens à s’impliquer et à partager leurs points de vue donne aux dirigeants élus une orientation sur la gouvernance. C’est ainsi que nous pouvons nous assurer que nos gouvernements agissent vraiment dans l’intérêt des citoyens. C’est la clé démocratique.
Pour ceux qui croient en un gouvernement démocratique, le problème concernant les projets de loi 3 et 39, c’est qu’ils permettent à un maire d’apporter des changements radicaux avec l’appui d’un tiers seulement d’un conseil municipal. Changements non seulement pour les décisions de logement, mais aussi dans une série d’autres:
- Choisir de nommer le directeur général de l’administration (DG) de la municipalité
- À la discrétion du maire, réorganiser les services municipaux et embaucher de façon sélective les chefs de service municipaux
- À la discrétion du maire, créer et organiser les comités du conseil et nommer les présidents et les vice-présidents
- Proposition du budget municipal
- Soulever des questions auprès du conseil ainsi que pouvoir mettre son veto aux règlements administratifs s’ils croient que tout ou partie du règlement pourrait porter atteinte à une priorité provinciale
En effet, les projets de loi 3 et 39 ont créé un terrible précédent permettant à une minorité d’imposer des questions auxquelles la majorité des dirigeants élus s’opposent. Mesdames et Messieurs, il ne s’agit pas d’une règle démocratique, peu importe comment vous voulez la déformer ou la justifier.
Ce qui m’inquiète, c’est de savoir comment l’Ontario, avec une conscience et une histoire démocratiques fières, a-t-il fini par approuver un gouvernement élu qui est sur le point de s’en prendre aux principes de la démocratie. Comme je l’ai dit ci-dessus, je dois constamment me pincer pour voir si tout cela est réel.
Le premier ministre Ford est un politicien rusé. Il a été réticent à maintenir le rugissement de l’opposition modérée en mettant en œuvre la législation forte des maires en partie. Tout d’abord, M. Ford a pris le projet de loi pour un essai routier en accordant les « super-pouvoirs » aux maires de Toronto et d’Ottawa en adoptant le projet de loi 39 pour faire le groupe « élitiste ». Puis, après avoir fait quelques boucles, il a fait un élément de division et de conquête en invitant seulement un groupe restreint de 26 maires supplémentaires à rejoindre le club des « superpuissances » du maire. Encore une fois, il contrôle le rugissement du peuple en le divisant. Et puis, une fois que le reste de la province verra le pouvoir des municipalités voisines, le premier ministre pourrait accorder le statut de superpuissance à toutes les villes.
Dans la publication du 16 décembre, 2022 d’Options politiques, Zack Taylor et Marton Horak ont écrit que pour éviter les réactions négatives des Ontariens, « le gouvernement de l’Ontario semble transférer la responsabilité politique de la crise du logement aux maires des grandes villes. Si les logements abordables ne se matérialisent pas dans les villes à maire fort, la province peut blâmer les maires. »
Ainsi, le premier ministre Ford mettra tout cela en place pour qu’une minorité de dirigeants municipaux gouvernent la majorité de la population et des dirigeants. Ce n’est pas démocratique, peu importe comment vous voulez le secouer. Et si les Ontariennes et Ontariens sont mécontents, ils blâmeront les dirigeants municipaux pendant que le premier ministre et son gouvernement s’en iront. La situation me fait penser à l’histoire de Tom Sawyer et à la clôture de piquetage. Mais si tante Polly n’était pas satisfaite du travail terminé, Tom pourrait lever les mains sans douleur et pointer vers ceux qu’il a escroqués pour faire le sale boulot.
Naturellement, nous, les résidants du Nord, pourrions facilement rejeter la question ci-dessus comme quelque chose qui ne concerne que les grandes collectivités du Sud, en Ontario. Toutefois, ce serait une erreur. Oui, il a introduit le concept dans les grandes villes de l’Ontario – Toronto et Ottawa. Mais récemment, il a attiré 26 autres communautés à rejoindre le club. Il ne fait aucun doute que de nombreuses autres villes non incluses cette fois-ci suivront bientôt. En fin de compte, ce sera un fait accompli, et la loi s’appliquera à toutes les villes et municipalités, mêmes ici à Algoma-Manitoulin. Après tout, l’argent à faire pour le développement et l’expansion des petites collectivités est tout aussi bon que celui des plus grandes.
Lorsque je me suis présenté pour la première fois aux élections en 2011, je ne me suis jamais rendu compte que je serais un jour mis dans la position de devoir combattre notre gouvernement pour la démocratie fondamentale. Je vais être noir et bleu à l’automne, car je me pincer pour me rappeler que c’est réel.
Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de ces questions ou de toute autre question provinciale. Vous pouvez joindre mon bureau de circonscription par courriel à ma nouvelle adresse, [email protected] ou par téléphone sans frais au 1-800-831-1899.
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