Il y a quelque temps, j’ai eu la chance de discuter avec des élèves du secondaire qui ont initié une conversation pendant que nous dégustions tous des cornets de crème glacée sous l’ombrage d’un érable. Je dois admettre que ça me surprend généralement lorsqu’un adolescent sait qui je suis et quel est mon travail. Assis là sur des tables de pique-nique, l’un d’eux m’a demandé d’énumérer les aspects de mon travail que j’aime le plus. Heureusement, c’était une question facile puisqu’il y a tellement de points positifs parmi lesquels je peux choisir.
Ceux qui me connaissent et qui connaissent mon travail savent que l’un des meilleurs aspects de mon métier est le nombre de personnes que je rencontre tous les jours. Certainement, ça ne signifie pas que chaque réunion ou conversation que j’ai est agréable. Néanmoins, en rencontrant autant de gens et en parlant d’autant de choses, j’en apprends tellement sur les vrais problèmes auxquels font face les Ontariens et les enjeux et défis qui préoccupent particulièrement les Nord-Ontarien(ne)s.
Les lecteurs qui fréquentent cette chronique semaine après semaine se souviendront que lorsque j’ai appris que Doug Ford avait décidé de retarder l’ouverture de la législature de trois semaines, j’étais moins que amusé. Les Ontariens sont stressés au max, sachant que les niveaux d’infection et les hospitalisations à travers le pays augmentent à chaque jour. En plus de cela, nous renvoyons nos enfants dans les salles de classe avec des protections inadéquates. Il y a tellement plus que nous pouvons faire pour améliorer la vie et ramener les choses vers «la normalité». On ne peut pas se permettre de perdre du temps. Néanmoins, les rênes sont entre les mains de M. Ford, et ce seront lui et ses ministres qui devront expliquer leurs décisions et leurs retards à tous les Ontarien(ne)s.
Alors, comme toujours, j’essaie de chercher les points positifs du chemin qui m’attend. Ainsi, comme ma mère me disait quand j’avais leur âge, « When life gives you lemons, you make lemonade ». Dans cet esprit, je suis heureux de dire que, grâce au soutien des nombreuses municipalités et bureaux de bande Autochtones, je suis en mesure de reprendre mon horaire de cliniques communautaires à travers la circonscription.
Ceux qui ne connaissent pas le concept des «cliniques communautaires» seront intéressés de savoir que mon bureau organise des cliniques dans les bureaux municipaux, les bibliothèques publiques ou des lieux similaires, et les bureaux de bande des Premières Nations tout au long de l’année. Les commettants sont invités à me rencontrer individuellement pour me faire part de leurs préoccupations ou demander de l’aide sur des questions de nature provinciale. Par mesure de précaution pour limiter la propagation du virus, les rendez-vous se feront uniquement sur demande via mon bureau, afin d’éviter les files d’attente à la porte et d’éliminer les rassemblements dans les salles d’attente. Les cliniques sont annoncées à l’avance dans les journaux locaux, sur les stations de radio, sur ma page Facebook et sur mon site Web, michaelmantha.com. En plus, vous pouvez appeler mon bureau pour savoir quand les prochaines cliniques auront lieu dans votre région. J’attends toujours avec impatience les semaines de cliniques communautaires.
L’un des sujets de conversation que j’entends le plus souvent avec les électeurs est la nécessité d’augmenter la compréhension sociétale concernant la vérité et la réconciliation. Il y a 22 Premières Nations réparties dans toute cette circonscription, avec des dizaines de milliers d’Autochtones vivant dans et hors réserve. Comme les gens du Nord le savent, il y a un grand besoin d’améliorer le respect mutuel et la confiance entre nous tous. De tels objectifs sont vraiment souhaités par tous.
Les Canadiens ont fait des progrès importants vers l’amélioration des relations entre les gouvernements autochtones, fédéral et provinciaux. L’enquête sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues a contribué à faire des progrès monumentaux dans cette direction. Et maintenant, nous élargissons notre sens de la réalité et notre compréhension en adressant les effets des écoles résidentielles sur les peuples autochtones et de la façon dont les Canadiens pensent au sujet des événements dans notre histoire qui ont été soutenus par plusieurs niveaux de gouvernement et des affiliations religieuses.
La Commission de Vérité et Réconciliation du gouvernement du Canada est une initiative visant à améliorer les relations et la compréhension entre les peuples autochtones des Premières Nations et tous les Canadiens. On espère que cette commission pourra aider à amorcer un dialogue et une compréhension significatifs pour tous les Canadiens provenant de toutes origines. La commission a formulé 94 appels à l’action qui fournissent des consignes sur la réconciliation. L’un des appels à l’action était de déclarer le 30 septembre Journée Nationale Annuelle pour la Vérité et la Réconciliation.
Pendant le mois de juin, le gouvernement du Canada a adopté une loi qui reconnaît le 30 septembre comme jour férié national. Par conséquent, les employés fédéraux et ceux sous réglementation fédérale auront un jour de congé payé. Il faut noter que la proposition vise à faire bien plus que simplement commémorer l’héritage tragique du génocide et les dommages continus causés par les écoles résidentielles au Canada.
Le gouvernement fédéral a également encouragé toutes les provinces à suivre cet exemple dans l’espoir d’amener une compréhension significative pour tous les Canadiens. Il est incroyablement décevant que le gouvernement Ford ait choisi de ne pas reconnaître officiellement cette journée. Au lieu de cela, ils laissent entre nos doigts une excellente opportunité d’éducation et de changement réel dans les valeurs de la société.
Le fait de reconnaître officiellement une telle fête a tellement de potentiel pour mener à la guérison et combler les lacunes. Considérez le succès retentissant du congé payé de la Journée de la famille de l’Ontario qui a lieu chaque année en février. Des sondages montrent que des milliers de familles à travers la province ont pris ce thème à cœur, profitant pleinement de la journée en planifiant et en participant à toutes sortes d’activités familiales ensemble. Les résultats ont été exceptionnels car les parents, les enfants et les familles élargies passent du temps ensemble pour créer des liens, créant des mémoires et expériences précieuses pour toute une vie. Imaginez ce qui pourrait être accompli si le gouvernement de l’Ontario reconnaissait officiellement la Journée de vérité et réconciliation. Avec l’appui des services municipaux des loisirs, des clubs philanthropiques, des écoles et des familles pour organiser des événements visant à favoriser une réelle participation, les résultats potentiels sont incalculables.
Ogimaa Reg Niganobi, ancien chef de la Première Nation de Mississaua, récemment élu chef du Grand Conseil de la Nation Anishinabek, dit qu’il est très déçu mais pas surpris de la décision du gouvernement de l’Ontario. Il a expliqué que le but de ce jour férié devrait être d’offrir aux gens la possibilité d’apprendre la vérité et de vraiment la comprendre. Mais avec nos vies si remplies, à moins que nous ne consacrions un temps spécial à cela, cela n’arrivera tout simplement pas. Ogimaa Niganobi a déclaré : « « Si le gouvernement ne prend pas la journée au sérieux, alors pourquoi le reste des citoyens moyens ne le devrait-il pas ? »
Adrian Chrisjohn, chef de la nation Oneida de la Thames, a également exprimé son choc face à cette décision. Chrisjohn a écrit une lettre au premier ministre Ford pour exprimer le point de vue de son peuple. Il a déclaré à CBC News : « Je me sentais obligé de parler. Je pense que beaucoup de problèmes des Premières Nations sont mis de côté, ou ils sont que un «headline» de la semaine ou du mois. Le support construit de cette façon est seulement temporaire, facilement remplacé, et il ne fait rien. Je pense donc que s’appuyer sur cette prise de conscience va aider tout le monde à guérir. »
La chef du NPD, Andrea Horwath, a déclaré : « Il est honteux que le gouvernement de Doug Ford refuse le devoir de se souvenir, d’apprendre et de travailler pour réparer ce qui a été brisé. Il est important pour toutes les Ontarien(ne)s –aujourd’hui et demain- de faire ce qu’il faut faire pour relancer la réconciliation, commençant avec l’adoption du 30 septembre comme jour férié.”
Comme je l’ai dit au début, l’une des meilleures choses dans mon travail est de pouvoir parler avec autant de personnes. Prenez le temps de regarder dans n’importe quelle classe du primaire pour voir les enfants en train de partager et apprendre. J’ai été invité à faire des présentations dans de nombreuses salles de classe. Au lieu de simplement donner un long discours aux élèves, je me donne le défi de présenter de façon qui encourage les jeunes à participer en discutant et en posant des questions. Le dialogue est l’un des moyens les plus efficaces d’apprendre et de vraiment comprendre. Selon un dicton populaire, si nous sommes nés avec deux oreilles et une bouche, c’est que justement il est nécessaire d’écouter deux fois plus que nous parlons.
Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de ces questions ou de toute autre question provinciale. Vous pouvez joindre mon bureau de circonscription par courriel à [email protected] ou par téléphone au 705-461-9710 ou sans frais au 1-800-831-1899.
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