Une étude de RNCan révèle que la lutte contre les feux pourrait augmenter les risques d’incendie dans les agglomérations de la forêt boréale du Canada

 

Sandy Erni – Sault Ste. Marie, Ontario.

Au cours des 50 dernières années, l’activité des feux de forêt a changé au Canada en raison de plusieurs facteurs naturels et anthropiques, dont les changements climatiques, l’utilisation des terres et les pratiques de gestion des incendies. Au Canada, la priorité absolue en matière de gestion des incendies est de protéger les personnes et les biens.

Dans une étude publiée récemment dans la revue Nature Communications (en anglais seulement), des chercheurs de Ressources naturelles Canada ont tenté de savoir si des décennies de vigoureuse lutte contre les incendies ont réduit les risques d’incendie. Les peuplements forestiers plus jeunes (< 30 ans) sont généralement moins inflammables que les plus anciens, et une plus grande proportion de forêts anciennes à proximité des secteurs habités peut augmenter le risque de feu de végétation. Pour mener cette étude, les chercheurs ont comparé le pourcentage de la superficie de forêts récemment brûlées dans un rayon de 25 km autour des agglomérations avec le pourcentage au-delà de cette distance, plus loin des localités.

Leur analyse portait sur 160 agglomérations réparties dans la forêt boréale du Canada et a démontré que plusieurs d’entre elles sont plus sujettes aux feux de végétation parce qu’elles sont entourées par des forêts plus anciennes et plus inflammables. Selon leurs recherches, des politiques vigoureuses de lutte contre les incendies ont probablement contribué à accroître la maturité des forêts et la quantité et la continuité des combustibles forestiers.

Cette étude réitère la nécessité d’adopter une approche plus globale de la gestion des feux de forêt, qui n’est pas seulement axée sur la protection de la vie humaine et des biens, mais limite aussi la continuité des forêts plus anciennes et hautement inflammables.

You can read the study here.

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