Être politicien, c’est quand même spécial, hein? Moi, je suis fier de toujours travailler fort pour aller à la rencontre des gens, là où ils vivent et travaillent, tout au long de l’année. Résultat : on me reconnaît souvent facilement. Et j’ai remarqué que beaucoup de gens se sentent à l’aise de venir jaser avec moi sur le champ. Souvent, ils posent des questions ou partagent leurs idées sur plein de sujets qui leur tiennent à cœur. La plupart du temps, les échanges sont super amicaux, même quand nos opinions diffèrent.
Ce que je retire de ces centaines d’échanges, c’est inestimable. Sinon, comment un élu pourrait-il vraiment porter la voix des gens au Parlement? Écouter, c’est la partie la plus importante du travail, alors j’ai du mal à comprendre pourquoi certains députés semblent presque éviter les appels de leurs électeurs.
L’autre gros morceau du job, c’est d’être prêt à collaborer avec tout le monde pour faire avancer les choses et améliorer la vie des gens. C’est vrai qu’il y a un moment pour jouer la carte politique, mais ça ne devrait jamais bloquer les progrès.
Moi, je le dis tout le temps : une bonne idée, c’est une bonne idée, peu importe d’où elle vient. Ça me dérange vraiment quand je vois de bonnes idées rejetées juste parce qu’elles viennent du mauvais côté du Parlement.
Pour nous, les gens du Nord de l’Ontario, garder nos routes sécuritaires, c’est crucial. Nos routes, ce sont nos artères pour tout : boulot, éducation, soins médicaux, bouffe, biens et services. Ailleurs dans la province, si une route est fermée ou si on ne se sent pas en sécurité sur un chemin, on peut en prendre un autre. Mais dans le Nord, on n’a pas de plan B alors, la sécurité, c’est essentiel.
Depuis longtemps, je suis préoccupé par le nombre d’accidents graves et mortels impliquant des camions et des poids lourds. Pensez à toutes les fois où les autoroutes 11, 17, et la Transcanadienne sont fermées pendant des heures, et pas juste en hiver. Ça arrive tout le temps, et ça fait réfléchir.
Certains se rappellent peut-être que le 22 novembre dernier, j’ai présenté le projet de loi 224, la Loi sur des tests de conduite plus sécuritaires (mettre fin à l’échec de la privatisation). L’idée derrière ce projet, c’est de réorganiser le système d’examen des permis de conduire à privatiser qui, en ce moment, échoue lamentablement les Ontariens. Y’a des histoires de personnes qui reçoivent leur permis sans avoir complété toute la formation obligatoire, ni même réussi les tests écrits ou pratiques. Pis, il y a même eu des cas avérés de pots-de-vin!
Les problèmes dans le système se divisent en trois grandes catégories :
- Manque de performance et d’imputabilité de la part de Serco DES inc., la compagnie qui gère le réseau DriveTest de l’Ontario.
- Problèmes d’accessibilité et de fiabilité du service, surtout pour les régions éloignées comme le Nord.
- Problèmes de sécurité et de fraude, avec des rapports sur des formations commerciales incomplètes ou bâclées.
Ce n’est pas juste moi qui le dis. Le mauvais travail de Serco DES inc. a été souligné dans le rapport « Value-for-Money Audit: Driver Training and Examination » préparé par le Bureau de la vérificatrice générale. En plus, l’émission CBC Marketplace a exposé ces problèmes dans son reportage « Truck Driving Schools Exposed », dispo sur GEM ou YouTube.
Clairement, il y a des gros problèmes à régler avant que d’autres gens se fassent blesser ou pires. Et honnêtement, ça ne devrait pas importer si le projet de loi pour résoudre ça vient du gouvernement ou de l’opposition. Comme je l’ai dit, une bonne idée, c’est une bonne idée. Faut mettre de côté la fierté partisane et juste régler les affaires.
En ce moment, le projet de loi 224 attend sa 2e lecture et son débat. Il doit encore passer la deuxième lecture, aller en comité, et enfin être adopté en 3e lecture. Mais s’il n’est pas appuyé par les conservateurs ou si le premier ministre Ford décide de proroger l’Assemblée ou de déclencher une élection anticipée, le projet de loi mourra.
Le député du Nord, John Vanthof, de Timiskaming-Cochrane, comprend aussi que la sécurité routière, c’est non négociable pour les gens du Nord. Il a sorti un document de discussion intitulé « une stratégie nordique pour la sécurité routière». Dedans, il dit : « En ce moment, certains chauffeurs commerciaux mal formés et les compagnies qui les embauchent mettent tous les autres conducteurs en danger. Ces incidents se suivent facilement sur les réseaux sociaux. »
Vanthof explique aussi : « Il y a plus de 100 entreprises en Ontario qui recrutent, forment et certifient leurs propres chauffeurs, et elles peuvent leur délivrer des permis ontariens. Ce sont parmi les pires délinquants. » Et il rappelle que des rapports d’enquête sur ces problèmes existent depuis… 2018!
Tiens, ce n’est pas justement en 2018 que le gouvernement Ford a été élu?
Le député Guy Bourgouin, qui représente Mushkegowuk-James Bay, est un autre élu du Nord qui travaille fort pour rendre nos routes plus sécuritaires. Début décembre dernier, M. Bourgouin a présenté le projet de loi 233, qui propose d’amender le Code de la route.
Nous, dans le Nord, on sait à quel point les conditions hivernales peuvent rendre la conduite difficile. Oui, la neige et la glace nous permettent de profiter de sports d’hiver et de moments amusants, mais elles amènent aussi des risques sérieux qu’on ne peut pas ignorer. C’est pourquoi M. Bourgouin a suggéré que le Code de la route inclue une formation obligatoire sur la conduite en hiver. Cette formation comprendrait une partie théorique et un minimum de 20 heures de conduite supervisée dans des conditions hivernales avant qu’un permis complet puisse être délivré.
Ces exemples montrent juste une fraction des efforts des députés du Nord pour améliorer la sécurité sur les routes de l’Ontario. Comme je l’ai dit souvent, que ce soit à l’Assemblée législative ou ici, dans cette chronique, la sécurité routière et l’entretien des routes, c’est une des plaintes les plus fréquentes que mon bureau reçoit, année après année.
Mon équipe et moi, on prend ces préoccupations très au sérieux. On fait beaucoup de suivis auprès du ministère des Transports (MTO) à ce sujet. D’ailleurs, je pense que l’on contacte ce ministère plus que n’importe quel autre. Presque toutes leurs réponses commencent par dire que la sécurité des routes est leur « priorité numéro un ». Mais leurs conclusions finissent souvent par : « Le contrat ou les conditions respectent les normes établies. »
Le problème, c’est que même si ça respecte leurs normes, si les risques persistent année après année, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui cloche dans les contrats de maintenance privatisés ou dans les standards du ministère.
On est censés vivre dans une époque de transparence et d’imputabilité. Pourtant, le gouvernement Ford ne répond pas aux attentes du public sur ces enjeux.
En fin de compte, le rôle principal de n’importe quel gouvernement élu, c’est de s’assurer que les besoins des citoyens sont satisfaits. Ça inclut des standards solides pour l’entretien et la sécurité des routes, et aussi pour s’assurer que les gens qui obtiennent leur permis ont bien complété la formation nécessaire et peuvent démontrer les compétences pour conduire en toute sécurité.
Comme je l’ai dit plus tôt, une bonne idée reste une bonne idée, peu importe qui en est à l’origine. J’adore entendre les préoccupations de mes électeurs, que ce soit par lettre, courriel, appel ou en personne. Les politiciens doivent mettre la partisanerie de côté plus souvent pour avancer. C’est comme ça que la démocratie devrait fonctionner.
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