Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un vous dire: « Il en faut toutes sortes? » Une telle phrase suit généralement une situation ou une histoire sur quelqu’un qui pense ou fait quelque chose qui sort de l’ordinaire. D’une manière générale, la phrase est utilisée de manière défavorable. En vérité, cependant, pour que ce vieux monde fonctionne, nous avons vraiment besoin de toutes sortes de gens. Nous devons apprendre à apprécier toutes sortes de choses.
Je repense souvent à mon expérience de jeune à l’école. Je suis reconnaissant d’avoir eu la chance d’avoir eu toutes sortes d’enseignants. Certains stricts, certains amusants, académiques, pratiques, acceptants, stimulants, encourageants et ainsi de suite. La dernière chose dont notre système éducatif a besoin est d’exposer nos enfants à un flux constant d’enseignants qui concentrent leurs leçons et leur structure uniquement sur les résultats scolaires. Nos enfants doivent avoir un équilibre dans l’exposition à différents types d’enseignants qui ont une variété de styles et de centres d’intérêt. Mais, le seul fil conducteur qui doit être évident pour tous, cependant, est le désir d’aider tous les enfants à apprendre et à grandir, quels que soient leur identité ou leurs origines.
La même philosophie est également applicable dans le monde politique. Une démocratie avec un éventail de politiciens et de dirigeants qui démontrent une grande variété de styles, de compétences et de priorités est optimale. Mais, tout comme dans l’éducation, il doit y avoir un fil conducteur solide et significatif. Les élus doivent avoir pour objectif principal d’améliorer la vie de tous leurs électeurs. Nous devons nous efforcer de travailler pour le bénéfice de tous, pas seulement pour un segment choisi ou préféré.
Lors de la dernière élection, Doug Ford a prêté serment d’allégeance aux gens ordinaires; un trait qui est vraiment attrayant pour les masses car la plupart d’entre nous sentons que nous pouvons nous identifier à cela à un certain niveau. Personnellement, en toute honnêteté, même en tant que politicien élu, je peux certainement m’identifier aux gens d’Algoma-Manitoulin. Lorsque je parle ou que je rencontre des électeurs, je m’efforce toujours d’essayer de voir et, si possible, de comprendre les choses de leur point de vue. Je peux m’identifier à monsieur et madame tout le monde, parce que c’est aussi moi.
J’aimerais pouvoir dire la même chose du premier ministre Ford et de ceux qu’il a placés à des postes de pouvoir tout autour de lui. Si Doug Ford pouvait vraiment s’identifier aux gens ordinaires, il n’aurait pas pu agir de la façon dont il l’a fait.
Par exemple, considérons l’énorme segment de notre population qui est diagnostiqué comme diabétique. On estime qu’un Canadien sur 16 est diabétique. En fait, le ratio est probablement beaucoup plus élevé, car de nombreuses personnes ne sont pas diagnostiquées pendant des années. Mon bureau reçoit de nombreux appels et lettres demandant de meilleures prestations pour les patients diabétiques. Pendant des années, l’Association canadienne du diabète a plaidé pour les diabétiques qui ont du mal à payer pour des appareils de surveillance coûteux, qui fournissent une analyse en temps réel de la glycémie et sont donc essentiels au maintien d’une santé optimale pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Dans un effort pour soulager ces personnes, le NPD a proposé le projet de loi 272 qui ajouterait des appareils de surveillance du glucose au Programme d’appareils fonctionnels (PAAF) de l’Ontario. Avoir de tels appareils signifierait une meilleure qualité de vie pour les adultes atteints de diabète et moins de larmes pour les enfants atteints de la maladie, éliminant ainsi le besoin de piqûres aux doigts. Ils faciliteraient la surveillance de la glycémie afin que les gens puissent ajuster en temps réel leur régime alimentaire et leurs médicaments, augmentant ainsi la qualité de vie et l’espérance de vie possible.
Ce mois-ci, les conservateurs de Ford ont choisi de renoncer à l’occasion d’aider des milliers d’Ontariennes et d’Ontariens en rejetant le projet de loi dans son intégralité, obligeant ainsi des milliers de diabétiques à continuer inutilement à faire face à des luttes continues. Comment est-ce que cela montre de l’attention et de la compassion pour les gens ordinaires?
Dans un exemple encore plus opportun qui frappe près de chez nous, il y a quelques jours à peine, les Ontariennes et Ontariens ont été choqués d’apprendre que Greyhound Bus Lines ferme définitivement ses opérations partout au Canada. Des milliers d’Ontariennes et d’Ontariens qui dépendent de Greyhound, surtout ceux qui vivent dans les régions rurales ou dans le Nord, seront littéralement bloqués et, encore une fois, les laisseront loin derrière. Nos étudiants universitaires et collégiaux se voient refuser un moyen abordable de se déplacer entre la maison et l’école. Nos aînés qui ont besoin de se rendre à des rendez-vous médicaux ou de retrouver leurs petits-enfants une fois ce cauchemar pandémique terminé, voient leur indépendance disparaitre. Ces gens ordinaires ont tous besoin et méritent une solution de transport en commun interurbain fiable et abordable.
Les libéraux et les conservateurs ont déjà réduit et limité d’autres options de transport en commun – comme le Northlander – et Doug Ford doit nous dire comment il va combler l’énorme vide laissé pour compte. Le transport régional est un service essentiel. Cela ne devrait pas être laissé à une compagnie à but lucratif.
Les lecteurs qui suivent ces dossiers savent que les néo-démocrates réclament depuis longtemps l’expansion des deux sociétés de transport public régionales existantes de la province, GO et Ontario Northland. C’est le moment de le faire. Nous devrons voir dans quelle mesure Doug Ford peut s’identifier à ceux qui sont confrontés à de graves problèmes de transport à la suite de la fermeture de Greyhound.
Je crois fermement qu’il est du devoir des élus de faire entendre la voix de tous les électeurs à l’Assemblée législative. Ils ont besoin d’entendre ce que la famille moyenne et les personnes âgées ont à dire et de vraiment comprendre leur point de vue. Nous avons besoin d’un leadership qui ne se contente pas de saluer le petit gars en période électorale. Nous avons besoin d’un gouvernement qui est à l’écoute de ce qui est le mieux pour tous les Ontariens plutôt que des partisans politiques riches et influents ayant des intérêts centralisateurs.
Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de cette chronique ou de toute autre question provinciale.
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