L’hon. Erin O’Toole, le chef des conservateurs du Canada et de l’Opposition officielle, a fait la déclaration suivante à l’occasion du triste anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique :
« Le 6 décembre 1989, un meurtrier misogyne, animé d’une horrible haine, est venu briser les rêves de jeunes femmes qui avaient toute la vie devant elles.
« Ce jour-là, le Canada a été victime d’un attentat terroriste et d’un féminicide.
« Ce terroriste a essayé de faire payer à notre pays son attachement à l’égalité des sexes.
« Bien qu’il ait voulu prendre sa revanche sur le mouvement d’émancipation des femmes, bien qu’il ait voulu nous faire payer nos valeurs les plus chères, son crime horrible n’y est pas parvenu.
« La tuerie de l’École polytechnique a révélé à notre pays tout entier à quel point nos progrès peuvent être fragiles.
« Mais notre pays n’a jamais cédé devant la terreur.
« Les femmes tragiquement décédées ce jour-là vivent toujours aujourd’hui à travers toutes les petites filles qui rêvent grand et qui aspirent à une vie meilleure.
« Elles vivent à travers chaque femme qui reçoit son anneau de fer comme ingénieure.
« Elles vivent à travers les femmes députées à la Chambre des communes et dans les parlements provinciaux.
« Et elles vivent dans le cœur des familles qui ont si injustement perdu un être si cher.
« Je me tiens debout pour dire haut et fort que jamais, jamais, nous n’oublierons leur nom.
« Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Klucznik-Widajewicz, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte.
« Ces noms sont gravés dans la mémoire de notre nation. Ce sont des symboles des libertés que nous chérissons.
« Trente-et-un ans plus tard, leur nom résonne à travers notre pays pour que l’on se rappelle des sacrifices, des peines, et des tragédies que des femmes ont subi pour la défense de l’égalité entre les hommes et les femmes.
« Ce qui nous parait élémentaire aujourd’hui est le résultat de longues luttes de braves femmes qui ont changé l’histoire de notre pays.
« Les victimes de la polytechnique en font partie.
« En ces temps de pandémie, il faut agir contre cette autre crise, celle de la montée de la violence envers les femmes.
« Trop de femmes subissent encore de l’intimidation et de la violence conjugale.
« Nous devons tout faire pour qu’une tragédie comme celle de l’École polytechnique ne se reproduise jamais.
« La mémoire des victimes nous guide et nous fait réaliser qu’il ne faut jamais baisser la garde.
« Je me souviens de vous.
« Le Canada entier se souvient. »
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