Existe-t-il une capacité supplémentaire pour faire face à la crise de l’itinérance, de la santé mentale et des toxicomanies dans le Nord de l’Ontario ?

Les communautés du Nord de l’Ontario connaissent une crise de l’itinérance, de l’addition et de la santé mentale. Dans le dernier document de l’Institut des politiques du Nord, Plus qu’un simple chiffre : Résoudre la crise de l’itinérance, de la toxicomanie et de la santé mentale dans le Nord, l’auteure Holly Parsons explore les réalités actuelles et huit stratégies politiques pour aider les communautés du Nord de l’Ontario à progresser.

 

Le document a été réalisé en partenariat avec la Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario, l’Association municipale du Nord-Ouest de l’Ontario, et la Northern Ontario Service Deliverers Association.

 

Les données les plus récentes sur l’itinérance de 2021 montrent que Sault Ste. Marie et les districts de Kenora, Nipissing et Cochrane ont des populations de sans-abri plus importantes que certaines des plus grandes municipalités de l’Ontario pour 1 000 habitants. De plus, les visites aux urgences et les décès liés aux opioïdes ont considérablement augmenté au cours des dernières années. De plus, à l’exception du Bureau de santé du district de North Bay Parry Sound, le pourcentage d’habitants du Nord de l’Ontario qui perçoivent leur santé mentale comme étant ” très bonne ou excellente ” est inférieur à la moyenne provinciale.

 

Le document montre également que les municipalités sont limitées dans leurs budgets pour dépenser des fonds supplémentaires sur l’itinérance, la santé mentale et les dépendances.

 

Compte tenu de ces chiffres, il est clair que les services et programmes actuels ne répondent probablement pas aux besoins des communautés du Nord de l’Ontario. Le présent document identifie huit stratégies fondées sur des données probantes et économiquement viables que les décideurs peuvent adopter pour s’attaquer à ces obstacles et à ces lacunes en matière de services, tant directement qu’indirectement :

  1. Fournir un financement à long terme, ce qui servira à réparer des appartements de logement communautaire.
  2. Modifier la Loi de 1990 sur la protection et la promotion de la santé, afin de définir un centre de services du Nord et d’apporter un financement supplémentaire qui permettra de rendre un tel centre accessible dans les communautés.
  3. Créer un groupe de travail dédier à la collecte de données et de renseignements relatifs aux problèmes persistant et systématiques concernant la rétention de professionnels de la santé dans le Nord de l’Ontario.
  4. Soutenir des nouveaux programmes et des programmes existants de Logement d’abord.
  5. Aider les installations nouvelles et existantes de logements communautaires adaptés à la culture des peuples autochtones.
  6. Créer un Centre d’excellence en santé mentale et en toxicomanie dans le Nord, afin de résoudre les problèmes uniques des services et des programmes dans le Nord ontarien.
  7. Passer un contrat avec une compagnie privé, pour s’occuper du transfert de patients entre établissements et pour alléger le travail des ambulanciers.
  8. Établir des équipes mobiles d’intervention en cas de crise (EMIC) dans les municipalités du Nord ontarien.

” Les problèmes d’itinérance, de toxicomanie et de santé mentale dans le Nord de l’Ontario sont extrêmement complexes et difficiles à résoudre, en partie parce qu’ils sont largement interconnectés “, déclare Parsons. ” À ce titre, les initiatives politiques coordonnées, et l’action de divers acteurs, sont indispensables. ”

 

Ce travail a été rendu possible grâce au programme Collectif des analystes du Nord de l’IPN.

 

Vous voulez en savoir plus ? Lisez le rapport complet ici : https://www.northernpolicy.ca/plus-quun-simple-chiffre

This Media Release