Malgré la menace accrue de cyberattaques pendant la pandémie, près de la moitié (47 %) des propriétaires de petites entreprises canadiennes interrogés disent ne consacrer aucune partie de leur budget d’exploitation annuel à la cybersécurité. Cela représente une augmentation de 14 % par rapport à 2019, où un tiers (33 %) avait déclaré ne pas allouer de budget pour la cybersécurité, selon un nouveau sondage Léger, commandé par le Bureau d’assurance du Canada (BAC).
En 2021, 41 % des petites entreprises ayant subi une cyberattaque ont déclaré qu’elle leur avait coûté au moins 100 000 dollars, soit une hausse de 37 % par rapport à 2019. Cependant, moins de la moitié des entreprises interrogées (46 %) ont mentionné avoir mis en place des moyens de défense contre d’éventuelles cyberattaques, et seulement un quart d’entre elles (24 %) affirment avoir l’intention de souscrire une cyberassurance au cours de la prochaine année.
« La pandémie de COVID-19 a forcé de nombreuses petites entreprises à adopter des processus numériques et à transférer une partie de leurs activités traditionnelles en ligne », a affirmé Jordan Brennan, vice-président, Élaboration des politiques, BAC. « Malheureusement, cela a multiplié les possibilités pour la cybercriminalité. Bien que les cyberattaques contre les grandes entreprises retiennent davantage l’attention des médias, les petites entreprises sont également des cibles pour les criminels en ligne. »
Au cours du premier semestre de 2021, les assureurs ont versé plus de 106 millions de dollars en indemnités de cyber-responsabilité, selon le Bureau du surintendant des institutions financières. Les incidents de cybercriminalité, en particulier les attaques par demande de rançon, ont augmenté considérablement depuis 2020, les criminels ayant commencé à s’attaquer aux personnes travaillant à domicile en raison de la pandémie. Selon un rapport du cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, les rançons et la perte de productivité qui en résulte coûteront aux organisations canadiennes environ 5,1 milliards de dollars pour 2020 seulement.
« La cyberassurance peut aider les victimes à payer de nombreuses dépenses liées aux cyberattaques, comme les amendes civiles, les dommages-intérêts légaux, les enquêtes judiciaires, les coûts de restauration des données et d’autres dépenses pour rétablir leurs activités commerciales », a expliqué M. Brennan. « Avant de présenter une soumission de cyberassurance, les propriétaires d’entreprise devraient prendre des mesures préventives pour démontrer à leur représentant d’assurance qu’ils présentent un risque moindre. »
M. Brennan recommande aux propriétaires d’entreprise de prendre les mesures suivantes pour sécuriser leurs données :
appliquer l’authentification multifactorielle sur la connexion et l’accès au réseau;
mettre l’accent sur la sécurité des courriels : activer le balayage des pièces jointes, utiliser des bannières d’expéditeur externe et former le personnel (ou créer un protocole) sur le repérage et le blocage des tentatives d’hameçonnage; et
effectuer des sauvegardes régulières des données et s’assurer qu’elles ont des codes d’identification uniques.
Le BAC a comparé ces résultats avec ceux d’un sondage semblable qu’il avait mené en 2019 afin de dégager les tendances dans la façon dont les petites entreprises (propriétaires uniques et celles comptant jusqu’à 499 employés) gèrent la cybersécurité. Le rapport de 2021 a été publié en octobre pour coïncider avec le mois de la sensibilisation à la cybersécurité et le mois des petites entreprises, et pour informer les propriétaires d’une petite entreprise sur les risques de cyberattaques et les moyens de se protéger.
À propos de l’étude
Ce sont là quelques-unes des conclusions d’un récent sondage de Léger, mené pour le compte du Bureau d’assurance du Canada (BAC). Un sondage en ligne auprès de 300 petites entreprises (propriétaires uniques et celles comptant jusqu’à 499 employés) a été mené entre le 28 juillet et le 5 août 2021, à l’aide du sondage en ligne de Léger. Les résultats ont été comparés à ceux d’une enquête en ligne menée en 2019 auprès de 300 petites entreprises, également à l’aide du sondage en ligne de Léger. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c’est-à-dire un sondage en ligne dans ce cas). À des fins de comparaison, cependant, un échantillon probabiliste de 300 répondants aurait une marge d’erreur de ±5,7 %, 19 fois sur 20.
SOURCE: Bureau d’assurance du Canada
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