News from the Park – R-E-S-P-E-C-T

J’ai appris il y a longtemps que l’une des choses les plus difficiles à réaliser et les plus faciles à perdre est le respect. Nos parents, enseignants et autres personnes impliquées dans notre développement personnel commencent à nous enseigner cette leçon dès le plus jeune âge. Et dans mon esprit, c’est l’une de ces leçons qui est fondamentalement vraie, peu importe d’où vous venez ou quelle est votre position dans la vie. Je sais que j’ai appris cette leçon et que je l’ai prise à cœur quand j’étais jeune. Le fait est que, peu importe à quel point nos parents et nos proches essaient d’enseigner cette leçon, tout le monde ne l’apprend pas réellement.

Ma mère avait raison de m’apprendre que pour obtenir le respect, il faut d’abord le donner. Sans un mot de mensonge, chaque fois que je dis ou entend ce mot, j’entends la voix musicale d’Aretha Franklin sonner sa célèbre chanson à succès R-E-S-P-E-C-T, et j’ai une telle envie de me lever la tête et les épaules pour suivre le rythme.

Mais je m’égare, allons droit au but.

Je suis fier de remplir ma fonction de député provincial en faisant preuve de compassion et de respect pour tous les électeurs de l’Ontario ainsi que pour mes collègues du côté gouvernemental de l’Assemblée législative. Par conséquent, le message ci-dessous est livré avec un respect continu bien que je sois consterné par les événements au fur et à mesure qu’ils se déroulent. Au moment où j’écris la chronique de cette semaine, Doug Ford a rappelé les députés à l’Assemblée législative pour une session d’urgence afin d’adopter en quelques jours seulement, une loi qui est une tentative flagrante de piétiner le droit des Ontariens à la liberté d’expression. Ce que Doug Ford montre est une pathétique réponse à la décision du 8 juin de la Cour supérieure de justice de l’Ontario qui a annulé une grande partie de ses modifications à la Loi sur le financement des élections.

De toute évidence, cela a tellement exaspéré le premier ministre qu’il a décidé que si les tribunaux disent qu’il enfreint les règles (loi), il va simplement intimider pour faire adopter sa nouvelle loi. Pour ce faire, Doug Ford appuie sur le bouton nucléaire et invoque l’article 33 ou la clause nonobstant de la Charte canadienne des droits et libertés. La clause nonobstant permet aux gouvernements d’exempter leurs lois de certains articles de la Charte.

Il est important de noter ici que, depuis l’adoption de la Charte en 1982, aucun autre premier ministre de l’Ontario n’a même envisagé d’invoquer la clause nonobstant. Et une fois utilisé, c’est, comme on dit, une pente glissante pour une utilisation potentielle encore et encore.

La nouvelle législation de Ford limite les dépenses des tiers partis, douze mois avant une élection provinciale. Les limites s’appliquent aux organisations telles que les associations de parents, les organisations familiales de travailleurs, les groupes environnementaux, les associations de médecins et d’infirmières, les syndicats, les coalitions et tout autre type d’organisation qui souhaite informer les électeurs de l’Ontario des politiques et du bilan de tout parti politique ainsi que des gouvernements.

La démocratie du Canada est quelque chose à chérir. C’est quelque chose que des milliers d’hommes et de femmes sont morts pour protéger pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. C’est pourquoi nos Légions royales canadiennes se donnent tant de mal pour s’assurer que les Canadiens n’oublient jamais ce pour quoi nos braves hommes et femmes se sont battus et sont morts. Ils ont donné leur vie, littéralement, pour protéger nos droits et libertés.

Les Ontariens doivent avoir le droit d’exercer leur liberté d’expression. Nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer pour partager nos connaissances, notre expérience, nos préoccupations et nos points de vue. Les gens ont le droit d’être informés du bilan des gouvernements précédents ainsi que de tous les partis d’opposition. Ils ont le droit d’accéder à l’information pour les aider à prendre des décisions intelligentes et éclairées sur qui dirigera la population de l’Ontario au cours des quatre prochaines années.

L’Ontario essaie de se sortir d’une pandémie et d’une crise des soins de santé absolument horribles. Des milliers de personnes sont mortes – inutilement dans certains cas – seules et effrayées. Les gens ont besoin de savoir ce qui a été fait correctement, ce qui n’a pas été fait correctement, et ils ont besoin de savoir pourquoi des milliers de Canadiens sont morts avant l’heure. Les Ontariens ordinaires ont été là à chaque étape du processus. Chacun d’entre nous est un témoin. Nous avons une incroyable connaissance, compréhension et perspicacité collectives. Les familles des résidents de soins de longue durée, les parents d’enfants autistes, les enseignants et les communautés scolaires, les travailleurs, les défenseurs de l’environnement et les travailleurs de la santé de première ligne ont le droit de partager ce qu’ils ressentent et savent. Ils ont droit à la liberté d’expression.

La loi de Doug Ford visant à empêcher les Ontariens de s’organiser et de s’exprimer est tout simplement une tentative désespérée et flagrante de museler les personnes mêmes qu’il est censé servir. Ce n’est pas juste !

Andrea Horwath l’a dit le mieux. « Il est plus clair que jamais que la priorité absolue de Doug Ford est de « protéger le roi ». À un moment où le Canada est en deuil d’horribles tragédies à Kamloops et à London, et toujours aux prises avec une pandémie, Doug Ford s’inquiète le plus pour Doug Ford. Il veut écraser la dissidence. Il ne tolère pas les critiques des gens qu’il blesse avec ses grosses coupures et ses mauvais choix.

Je l’ai déjà dit et je le répète. En réalité, Doug Ford ne se soucie pas du tout des « gens ordinaires », peu importe ce qu’il dit. Il l’a prouvé à maintes reprises depuis son entrée en fonction. Doug Ford ne se soucie que de Doug Ford et fera tout ce qu’il faut pour être réélu. Même si cela signifie piétiner la Charte canadienne des droits et libertés et priver les Ontariens de leur droit à la liberté d’expression.

Les néo-démocrates sont déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour s’opposer à l’attaque de Ford contre les droits de tous les citoyens de l’Ontario.

Comme toujours, n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau au sujet de cette chronique ou de toute autre question provinciale.

Mike Mantha